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Merci Bernard !

Après 9 saisons à la tête de l’équipe première, Bernard Witz a décidé de raccrocher à l’issue de la saison. Bien plus qu’un coach, Bernard est devenu au fil des saisons un visage phare du club. Entretien.

Bernard, 50 ans, papa d’un enfant, est en dehors du football coordinateur d’achat à l’Institut de Cancérologie de Strasbourg (ICANS). Né à Strasbourg, il commence le football à l’âge de 6 ans dans le club de son quartier, la cité de l’Ill. Il débute au poste de gardien de but, puis continu arrière gauche. Il rejoint l’AS Strasbourg en 1984 où il fait toutes ses classes jusqu’en senior. Après avoir entraîné toutes les catégories de jeune, Bernard est promu à la tête de l’équipe première et termine actuellement sa 9e et dernière saison à la tête de celle-ci. 

Quand tu penses à l’ASS, qu’est ce qui te viens à l’esprit ? Que retiendras-tu de l’ASS ? 

« Je dirais l’esprit Tivoli, à l’époque où le terrain était au Tivoli. C’est cette époque-là où il y avait une autre ambiance, avec l’esprit de village dans un club de ville. Cela manque. À l’époque le foot, c’était le vrai foot. Maintenant, les jeunes ont tellement d’autres occupations. Avec les réseaux sociaux, le football reste secondaire. Parfois, ils ont du mal quand c’est vraiment structuré, avec la discipline de présence et d’investissement. De nos jours, c’est de plus en plus compliqué d’instaurer ces devoirs et ces obligations, car certains pensent qu’ils n’ont que des droits, mais une licence ce sont aussi des devoirs. C’est moi en tant que coach qui suis obligé de leur envoyer des messages ou de les appeler pour savoir s’ils seront là. Après les jeunes ont 20 ans, moi j’en ai 50, il faut vivre avec son temps. Mais j’ai toujours du mal quand certains te plantent, car ils ont un repas de famille, un anniversaire… Ça a beau être un club amateur, si tu n’as pas un minimum de discipline, ça va être compliqué. Je parle évidemment à notre niveau ». 

Quel est ton avis sur l’évolution du club depuis ta présence ? 

« Le club s’est vachement bien structuré, notamment au niveau des jeunes avec Julien Chaussec qui organise tout ça. Je vois que des choses se mettent en place, les gamins se fidélisent de plus en plus au club, et s’ils pouvaient rester au club jusqu’en senior, ce serait bien (rire). On fait beaucoup de travail dans l’ombre et une fois que les joueurs ont 15/16 ans, ils quittent le club, car on leur propose mieux ailleurs ». 

Un souvenir marquant de tes 9 saisons passées à la tête de l’équipe première ? 

« Sans aucun doute la montée en R3 en 2018 ». 

Un joueur qui reste dans ton esprit ? 

(Il réfléchit). « J’en ait eu beaucoup des bons joueurs, mais je dirais François Suplon, c’était notre capitaine, et il avait commencé cette année. Il a arrêté depuis. Entre blessures, job… Mais il était très bon, il faisait partie de ces joueurs capables de te changer un match ».

Que représente le football pour toi ? 

« Le football représente tout pour moi. Je vis foot, je respire foot. Je suis abonné au Racing Club de Strasbourg, je ne rate quasiment aucun match à la télé : Ligue 1, Ligue 2, Ligue des Champions… C’est pour ça que tout le monde est un peu surpris que j’arrête, mais à titre personnel, j’ai le sentiment d’être arrivé au bout ».

Pourquoi avoir justement décidé d’arrêter ?

« 9 ans à la tête d’une équipe première, c’est très long. Je pense que c’est bien pour le club qu’il y ait un nouveau cycle qui arrive. De mon point de vue, j’ai besoin de couper. Dans ma tête, c’est clair et ma décision est prise depuis la trêve. J’en avais parlé assez tôt pour que le club ait le temps de trouver quelqu’un. C’est une décision réfléchie. Et sans ma compagne, je pense même que j’aurais arrêté à la trêve. Je tiens vraiment à la remercier d’avoir été présente durant cette saison qui n’a pas été simple. Parfois, cela a été très compliqué. Il y avait entraînement le mardi et le jeudi. Le dimanche tu pars à 14h, tu rentres il est 19h. Tu prépares tes entraînements, tu passes du temps au téléphone avec tes joueurs. Puis le dimanche, tu as eu un mauvais résultat et ça te plombe la tête pendant 2 jours. C’est important d’avoir une compagne qui m’a soutenu et compris. Les résultats de l’équipe première restent quand même ce que les gens regarde en premier, tu as une pression vis-à-vis de cela. Parfois, il y a des anciens du club qui m’appelaient pour savoir pourquoi on avait un coup de moins bien par exemple ». 

Est-ce que tu te souviens d’un match en particulier ?

« Oui, celui contre Colmar en Coupe d’Alsace, il y a 2 ou 3 ans je ne sais plus exactement. C’était un quart de finale chez nous. Une des rares fois où il y a eu du public, où on a ressenti l’ambiance. On jouait sur le terrain B, les gens étaient hyper proches du terrain. C’est un petit peu ce que je regrette au niveau de l’ASS, il n’y a quasiment jamais personne qui viens voir jouer l’équipe 1… ». 

Une anecdote à raconter ? 

« Il y a bien ce match à Colmar. C’était à l’époque où on avait les moins de 15 ans avec Georges Dizier. On jouait là-bas. On calcule notre temps de trajets, la préparation du match, l’échauffement… Puis sur la route on tombe sur des travaux. Le temps passe, et on nous accorde 15 minutes de retard. On arrive à la bourre, et Colmar n’a pas voulu qu’on s’échauffe. Donc on se change puis on joue le match dès qu’on arrive. Résultat ? On gagne 1-0 ».

Quel bilan tires-tu de ta dernière saison au club ?

 « Une saison très compliquée avec une descente qu’il fallait digérer. On est reparti avec le même groupe que l’année dernière, puis dès août 8 joueurs nous ont quitté, pour cause d’études, de boulot, certains devenaient papa, d’autres on opérer une réorientation sportive. Certains ne voulaient plus être remplaçant. En faisant le point, on a utilisé 32 joueurs cette saison. C’est énorme… L’année où on est monté on avait utilisé seulement 19 joueurs… Mais cette saison a vu l’intégration de joueurs de la 2, qui ont voulu évoluer, bien qu’avec des lacunes, mais ils ont un bon état d’esprit. Donc du début à la fin, c’était très compliqué. Malgré les absents, en termes de football, on a toujours présenté un truc qui ressemblait à quelque chose. On a quand même tenu tête aux deux équipes qui dominent le groupe (Hautepierre et Nordhouse). Il nous a manqué de l’efficacité devant et on était trop gentil défensivement ». 

Un mot pour conclure ?

« J’ai passé 36 ans au club. J’ai eu beaucoup de joie, forcément un peu de déceptions aussi. Je suis arrivé lorsque j’étais encore un enfant, et je pars en étant un homme et un père. J’ai connu beaucoup de choses à l’AS Strasbourg. L’ASS m’a beaucoup apporté. Ce que j’ai pu apprendre au contact des joueurs, en termes de management, je n’hésite pas à l’appliquer dans le milieu professionnel. Je tiens à remercier sincèrement Gilbert Bald pour son soutien, et notamment cette saison. Pendant 9 ans, il m’appelait tous les lundis matin, on parlait du match, de comment j’allais, etc. Je souhaite également tous mes vœux de réussite à Steeves Waldeck qui va reprendre l’équipe après moi ».

(Entretien réalisé par Raphaël LG)

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